Tant attendue par les syndicats autonomes de l’éducation nationale, la mouture finale du statut particulier des travailleurs du secteur a été enfin dévoilée.
En effet, le décret exécutif n°12-240 du 29 mai 2012, modifiant et complétant le décret exécutif n°08-315 du 11 octobre 2008 portant statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de l’éducation nationale, a été publié dans le Journal officiel n°34 du 3 juin dernier. L’Union nationale des professeurs de l’éducation et de la formation (Unpef) se dit déçue par la promulgation du controversé décret modifiant le statut particulier de 2008. Une situation qui n’a pas été du goût des syndicats autonomes de l’éducation nationale. «Nous sommes déçus par la promulgation du statut particulier des travailleurs de l’éducation, et ce, sans la correction du dysfonctionnement de ce texte», a indiqué l’Unpef dans un communiqué rendu publique hier. «Nous avons appris, avec déception, la promulgation du statut particulier, et nous déplorons le fait que la tutelle n’ait pas traité, en toute objectivité, nos propositions pour la correction des dysfonctionnements de ce texte, et ce malgré les nombreuses sollicitations des syndicats du secteur pour le gel de sa promulgation», a encore indiqué l’Unpef. Cette entité syndicale tient les pouvoirs publics pour responsables des conséquences qui «mèneront vers l’instabilité du secteur de l’éducation nationale». Les rédacteurs de ce communiqué ont appelé le département de Benbouzid à respecter son engagement relatif au «versement de la deuxième tranche des rappels des travailleurs de l’éducation nationale, avant la fin du mois en cours, comme convenu». En outre, l’Unpef appelle tous les acteurs du secteur de l’éducation à se préparer pour la rentrée prochaine. «Nous assurons que notre lutte syndicale se poursuivra afin que les lacunes enregistrées dans le statut particulier soient corrigés», ajoute l’Unpef. Les revendications de l’Unpef portent, essentiellement, sur «l’intégration de certaines catégories d’enseignants, du cycle primaire ou moyen, dans des postes correspondants à leur profil, en application des lois et règlements et cela sans conditions» ainsi que «le droit des adjoints de l’éducation à la promotion dans leur carrière et à leur intégration dans la catégorie 10 au lieu de la 8». Aussi, l’Unpef exige la régularisation de la situation des ingénieurs dans les cycles primaire et moyens et l’intégration du personnel technique des laboratoires dans le statut de l’éducation nationale. Concernant les corps communs, il réclame, «la suppression de l’article 87 bis et leur intégration dans le corps de l’éducation».